Diagnostic de gestation L’échographe, un outil indispensable pour la détection précoce des truies vides
En France, on estime qu’en moyenne 10 % des truies inséminées dans une bande se révèlent non gestantes par la suite. S'agissant de la performance de l'élevage en matière de reproduction, il est pourtant essentiel de détecter ces femelles vides le plus vite possible pour les remettre à l’insémination artificielle ou les réformer. Ainsi, réaliser au moins deux échographies systématiques pour s'assurer de la présence de fœtus s’impose pour réduire le nombre de jours improductifs et ne pas rentrer de truie vide en maternité. Et le diagnostic de gestation par échographie n'est plus seulement réservé au vétérinaire.
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En élevage porcin, chaque jour improductif génère des pertes économiques. Laurent Boscher, éleveur-sélectionneur en Mayenne et utilisateur du Duo Scan Go+ (DSG +), estime ainsi que chaque journée à entretenir une truie improductive lui coûte entre 5 et 6 € ! Pour rappel, on qualifie de jours improductifs la durée pendant laquelle une truie n’est ni gestante ni allaitante. Impossible d'éviter complètement ces défauts de gestations. Cependant l’écart entre les élevages moyens (40 à 50 jours improductifs) et les meilleurs (20 à 30 jours) s’avère significatif en termes économiques. Quant à rentrer des femelles vides en maternité, c’est l’erreur à éviter à tout prix. Selon l’Ifip-institut du porc, une place vide fait perdre entre 850 et 950 € à une exploitation.
Un investissement vite rentabilisé qui n'est plus réservé au vétérinaire
Au vu de ces chiffres, l’achat d’un échographe pour la réalisation de contrôles après insémination des truies et durant la gestation représente un investissement vite rentabilisé pour l'éleveur ! François Pinsault, responsable d’une maternité collective de 1 500 truies dans les Côtes-d’Armor en est convaincu : « Dans notre système, nous ne pouvons pas nous permettre des écarts de taille de bande. Nous pratiquons des échographies des animaux post-IA à quatre stades différents : à 21, 28, 42 et 63 jours, et à tout moment si l’on a un doute. L’échographe DSG + que nous utilisons permet même de choisir la profondeur d’échographie, suivant le stade de gestation des animaux.»
Les éleveurs très pointilleux font quatre contrôles de gestations par bande. Les échographies effectuées à 21 et 42 jours après insémination artificielle sont les plus pertinentes. Le premier examen permet de repérer tôt les animaux vides pour prendre rapidement une décision : remise à l’IA ou réforme. Le diagnostic prend généralement 30 secondes par truie, un peu plus en l’absence d’embryon détecté, car il faut alors sonder les deux côtés de l’animal. Attention, les 21 jours retenus correspondent à une moyenne théorique. En cas de chaleurs et d’IA étalées et vu la durée de survie des spermatozoïdes, certaines gestations n’auront atteint que 18 ou 19 jours.
Diagnostic de reproduction des truies : repérer les avortements
Les risques d’erreurs de diagnostic augmentent en cas d'examen trop précoce, surtout avec des échographes de qualité médiocre, ce qu’a démontré une étude récente de l’Ifip Si la vessie est pleine, préférez refaire un contrôle ultérieur pour un constat plus fiable. Le second contrôle à 42 jours permet de repérer les avortements. À cette date, l'examen est plus rapide, fiable et prédictif : une truie gestante à ce stade a 99 % de chances de mener le fœtus à terme. Enfin, à la mise bas, l’échographie permet de s’assurer qu’aucun porcelet n’est resté dans la matrice.
Pour en savoir plus, téléchargez le livre blanc « L’échographie en élevage porcin, un outil polyvalent à ne pas sous-estimer » un document IMV Imaging disponible en intégralité et gratuitement.
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